Le texte ci après est extrait du livre « Le lien Quantique » – Lynne Mc Taggart – 2010.

La compétition est la pierre de touche des sociétés des pays les plus modernes et les plus développés.
C’est le moteur de nos économies et la base de la plupart de nos relations : de travail, de voisinage, et même de nos amitiés. Être le premier, de quelque façon que ce soit, a imprégné notre vocabulaire : « en amour comme à la guerre », « tous les coups sont permis », « le gagnant remporte tout »…
Les tactiques hautement compétitives ont pénétré nos relations sociales, même celles de nos enfants, nous conduisant à des transgressions, grandes ou petites.

Cette notion de la compétition serait elle un besoin humain fondamental ?
Combien d’enfants avez vous? Quelle est la marque de votre voiture? Combien de vacances avez vous pu vous offrir cette année?
A quelle université (Grande École) votre enfant a t il été admis? Quels sont ses résultats?
…en d’autres termes, où vous situez vous sur l’échelle sociale ?
Selon les théories scientifiques et philosophiques dont nous avons hérité des « Lumières » puis des 2 révolutions industrielles,
notre paradigme actuel persiste à montrer l’univers comme un endroit de manque, peuplé de choses séparées (humains) qui doivent se dresser les unes contre les autres afin de survivre …

« Est ce qu’il faut que cela soit toujours comme çà? »
Une question que nous pouvons nous poser, surtout en ce début d’année.
A la lumière des périodes écoulées, et notamment les dernières 3, ou 10, ou 30, ou 80 années! nous pourrions OSER essayer de penser :
– que nous n’avons pas besoin d’être aussi compétitifs les uns envers les autres,
– que nous en sommes arrivés là parce que, quelque part dans l’histoire, nous avons déchiré le contrat social et oublié comment nous rejoindre.
A un moment donné nous avons oublié comment ÊTRE.

Il s’agit de remettre en cause l’héritage des Newton, Descartes, Smith, Malthus, Darwin, Huxley…
qui nous a représenté métaphoriquement la vie comme une course vers une ligne d’arrivée, justifiant intellectuellement la plupart des aspects de nos sociétés modernes industrialisées, la compétition étant placée en leur centre comme un parfait mécanisme qui sépare celui qui est faible économiquement, politiquement, et socialement, de celui qui est fort. Les « winners » ont le droit de rafler tous les prix et en plus la race humaine en tire bénéfice.

Si nous nous écartons de cette science « traditionnelle », alors…
nous pourrions nous apercevoir que les vies nous avons choisi de vivre ne concordent pas avec qui nous sommes en réalité.
Il s’agirait alors d’adopter une autre vision du monde, par ailleurs bien plus conforme aux découvertes des « nouvelles sciences », la physique quantique notamment.
L’Univers peut être conçu comme un TOUT INDIVISIBLE, et de cette conception devrait découler une façon de voir, d’agir et d’interagir avec le monde différente de la nôtre actuelle. Arrêter de voir les choses mais voir la colle entre les choses, ce qui les tient ensemble.

La puissance du LIEN.
Et si l’élément essentiel de nos (futures) sociétés était non pas l’individu mais la relation entre les individus?

Et si la nature de l’Humanité était « rassemblement », « communion », « lien »?
Nous fonctionnons encore selon un ensemble de règles dépassées. Une histoire scientifique émerge depuis 25/30 ans, qui remet en question beaucoup des assomptions newtoniennes et darwiniennes, à commencer par le fait que les choses sont des entités séparées rivalisant entre elles pour leur survie.
La science (physique quantique, biologie, sciences sociales) nous explique aujourd’hui qui nous sommes de façon très différente, et nous devons changer avec elle de façon drastique …si nous voulons survivre.
L’impulsion compétitive qui nous définit de façon majeure et formate nos vies est très exactement ce qui nous a amenés à créer toutes ces crises globales qui menacent de nous détruire à présent.

 

Les choses n’ont pas besoin de rester comme elles sont, pas même un jour de plus.
Nous sentons que nous avons atteint la fin de quelque chose. Depuis le début du millénaire, les crises se suivent : crises bancaires, terrorisme, crises de la dette publique, crises du changement climatique, crises énergétiques, crises alimentaires, crises écologiques, …toutes déclenchées par l’ Homme.
« Le monde tel que nous le connaissons est en train de disparaître » nous disait -on déjà en 2008 (Wall Street Journal, Michael Moore, Barack Obama, …).
Mais ces crises ne sont que le symptôme d’un problème plus profond; elles ne sont que la mesure de la disparité qui existe entre notre définition de nous mêmes et notre véritable essence.
Pendant (trop) d’années, nous avons agi contre nature (et contre la Nature) en ignorant notre connexion, en nous définissant comme séparés de notre monde.

Ce qui se termine en ce moment, c’est l’Histoire qu’on nous a racontée sur qui nous sommes et comment nous sommes censés vivre .
C’est avec la fin de cette histoire que nous allons trouver le chemin, le seul, vers un meilleur avenir.
Ce que nous appelons « JE » existe dans notre compréhension élémentaire comme une chose distincte, une création unique qui vit en dehors de tout ce qui l’entoure.
La condition humaine ? Être seul au monde, être séparé du monde.
La vision de la vie ? Une lutte héroïque pour la domination des éléments hostiles, pour le partage des ressources limitées. «Il n’y en a pas assez pour tout le monde».
Le modèle occidental de société ? La compétition est essentielle, dans une économie de marché libre, pour motiver la prospérité et l’excellence.
Le modèle de relation ? Notre droit au bonheur et à l’expression individuels passent par dessus tout.

Conclusion

L’approche de la science traditionnelle (Newton, Darwin,…) a permis la maîtrise technologique de nos vies, mais:                         –   l’effondrement mondial en montre les limites et cet état d’esprit nous menace collectivement,             –   une sensation de vide apparaît en (chacun de) nous, comme si quelque chose de profond (notre Humanité ?)- avait été piétiné dans la lutte quotidienne avec le monde.

Nous avons un besoin urgent d’une nouvelle raison de vivre, de nouvelles règles.
Nous avons besoin d’une autre vision, une autre façon d’Être :
– entre chaque partie (particules de notre corps, notre corps et l’environnement, membres d’un groupe social), il y a un lien, une connexion intégrale et profonde,
– l’aspect le plus essentiel de la vie n’est pas la chose isolée mais la relation elle -même, l’espace entre,
– nous devons retrouver la vision holistique de nous mêmes comme inextricablement liés à tout ce qui nous entoure,
– nos créations sociétales ne doivent plus être basées sur la compétition et l’individualité mais sur la coopération et le partenariat.

LE PARADIGME DU « LIEN » A LA PLACE DE CELUI DE LA « LUTTE ».