« Un soir, un vieil indien Cherokee raconta à son petit-fils l’histoire de la bataille intérieure qui existe en chacun de nous. Il lui parla ainsi:

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Mon fils, il y a une bataille entre deux loups à l’intérieur de nous tous.

L’un est mauvais : c’est la colère, la haine, la méchanceté, la brutalité, l’indifférence, la jalousie, la tristesse, la peur, l’avidité, l’arrogance, le mensonge et l’égo.

L’autre est bon : c’est la joie, la paix, l’amour, le courage, la bravoure, la gratitude, la bienveillance, l’empathie, la générosité, la vérité, la patience et l’humilité. »

Le petit fils songea à cette histoire pendant un instant, puis demanda à son grand-père :

« Lequel des deux loups gagne ? »

Le vieux Cherokee répondit simplement : Celui que tu nourris. »

Comment cette histoire peut elle nous parler aujourd’hui ? Que dit-elle de nous, de notre société,…? Que pourrait elle nous enseigner de précieux pour notre époque ?

L’homme est-il un être bon ou mauvais par nature ?

Les philosophes ont longtemps débattu autour de cette question. Certains (Rousseau) affirment que l’homme est naturellement bon, tandis que d’autres ( Hobbes) pensent que l’état de nature de l’homme est plus manifestement un état de guerre de tous contre tous où « l’homme est un loup pour l’homme ».

Que nous raconte la légende des 2 loups ?

Elle nous enseigne qu’il y a dans l’humanité le meilleur comme le pire. Il ne s’agit ni d’optimisme, ni de pessimisme, mais de reconnaître la complexité du réel dans son ensemble de manière non-binaire. La question du coup ne serait pas de savoir si l’homme est un être bon ou mauvais. La question est de savoir quelle part en lui nous voulons nourrir…et du coup, quelle part en nous nous voulons développer.

C’est l’esprit qui déciderait de l’issue de cette bataille intérieure.

La légende nous enseigne aussi que c’est la manière dont nous « nourrissons » notre esprit qui décide, in fine, de l’issue de la bataille qui se joue en chacun de nous, ainsi que dans le monde entre forces de destruction et forces constructives. La destinée de l’humanité serait ainsi suspendue à ce CHOIX : à quoi donne t on de la valeur ? Que choisissons-nous de nourrir au quotidien ? Sur quoi décidons nous de « mettre le projecteur » ?

Nourrir son esprit, c’est décider de ce que nous mettons chaque jour dans notre tête/cœur/corps.

Quelle est l’information que nous intégrons ? Qui nous décidons d’écouter, de croire ? Quelles informations sont elles valorisées collectivement par le choix des «Unes » de principaux MMS ? Mais aussi quels choix faisons nous dans nos partages, nos conversations et nos « likes » ? …et ainsi comment contribuons nous à valoriser certains aspects de l’Homme – ce qu’il y a de pire ? – au détriment d’autres, en n’encourageant pas ce qu’il y a de bon en lui ?

Mais il y a aussi ce que nous prenons pour nourrir notre cœur et corps, via les autres sens :

– la musique que nous écoutons,

– les relations que nous entretenons avec les autres et la façon dont nous sommes en relation

– les émotions que nous cultivons,

– les produits que nous consommons,

– la façon dont nous gérons notre temps : entre le temps professionnel d’un côté, le temps dédié au personnel d’autre part, le temps pour soi, le temps passé avec les autres, le temps pour FAIRE, le temps pour ÊTRE.

– ETC .

Will SCHUTZ, qui a élaboré la théorie de l’ Élément Humain®, nous invite : « Je détermine ma propre Vie et je peux choisir ce que je veux changer en moi, dans les relations, et dans ma situation professionnelle »

« Je choisis ma propre Vie et je l’ai toujours fait. Je choisis mon comportement, mes sentiments, mes pensées, mes maladies, mon corps, mes réactions et ma spontanéité »

Chaque jour nous pouvons nous laisser envahir nos esprits de violence, de bêtise et de destruction. Mais nous pouvons aussi mettre en avant les génies, les bons, les solutions plutôt que les problèmes, l’intelligence, la beauté et la bonté qui est en l’homme (réf Platon).

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Ainsi nous pouvons contribuer à :

– créer un climat inspirant qui produira une émulation collective et tirera tout le monde vers le haut,

– développer une culture constructive où chacun aura envie de participer à l’amélioration de ce monde,

– engager nos sociétés/organisations/groupes dans une autre direction plus stimulante pour le collectif (les pro-tensions collectives positives écrivait Bernard Stiegler), plus respectueuse pour l’individu, plus inspirante pour l’humanité ?

Conclusion : l’issue de cette crise qui n’en finit pas de « muter » (sanitaire, économique, sociale, politique, institutionnelle, géopolitique,…) dépend aussi de ce que nous choisirons de nourrir, individuellement et collectivement : la violence et notre penchant auto-destructeur ou les « graines de paix » et notre évolution en tant qu’Humanité ?