Si le mode s’effondre, je m’effondrerai aussi car c’est dans ce monde là que je me suis construite.

Si j’ai mis tout mon cœur, mon énergie, mes espoirs dans des systèmes qui sont aujourd’hui bousculés, que me restera t il quand les dits systèmes auront été balayés, peut être ?

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Forcée à retrouver une certaine indépendance, comment me (re)connecter à mes désirs, mes besoins, mes intuitions, mes aspirations, mes convictions , mes valeurs, …alors que sans cesse je reçois de l’environnement des injonctions souvent paradoxales qui me disent quoi penser, quoi dire, quoi sentir, quoi faire ?

La tempête arrive ! Les éléments vont se déchaîner ! Nous ne savons pas évaluer l’ampleur de ce qui arrive !

 Soit ! Alors comment vais je rester debout, garder de l’énergie pour continuer à avancer ?

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C’est l’image du surfeur qui me vient, mais qui serait prêt à affronter des conditions extrêmes.

Les surfeurs reconnus et expérimentés racontent tous que lorsque la vague est trop forte et que la chute arrive, il vaut mieux se laisser emporter par le courant et ne pas résister. En fait il s’agit de ne pas lutter pour garder un maximum d’énergie car il y a toujours un moment, court et éphémère, où il y aura une possibilité de sortir. Ce moment là il ne faut pas le rater et il faut être prêt à cet instant précis de rassembler toute l’énergie disponible.

Alors, comme le surfeur, il s’agit d’être capable de trouver et de garder l’équilibre, bien ancrée sur ses pieds. Le secret serait donc dans les pieds, la connexion, l’ancrage et l’équilibre.

Il va me falloir donc une bonne planche, tout à fait adaptée à moi.

Si la mer et ses vagues représentent le monde et ses turbulences, la planche sera mon projet de vie, ce sur quoi je vais prendre appui, qui va me permettre de me (re)lever, et qui pourra m’emmener le plus loin possible, jusqu’à ma destination…

Il s’agit de la choisir, mieux de la fabriquer.

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Pour cela, je décide de m’inspirer d’Épicure et je décide de bâtir mon projet sur ce que j’aime faire, ce qui me fait plaisir. Le plaisir comme guide de vie, comme planche de salut (!), pour envisager de surfer les vagues de la vie qui arrivent, en recherche continu d’équilibre sans oublier qu’à chaque instant, tout peut basculer et être remis en question.