Et si notre société était gouvernée par le chaos (1)?

Les Coachs, et les Consultants qui interviennent dans les entreprises, connaissent différentes approches d’accompagnement au changement.

La méthode de « la conduite du changement » contribue à modifier au sein de l’organisation (entreprise, association, groupe, état, …) sa culture, son « code comportemental », ses valeurs, ses systèmes de représentation, et, du coup, ses systèmes de gestion.

John P. Kotter (2) a élaboré un processus en 8 étapes (3) dont la première vise à réduire la résistance au changement en créant un sentiment d’urgence dans le groupe visé .

Peut-on considérer, à l’échelle de l’Organisation Monde, que nous vivons depuis début 2020, un processus de conduite du changement, piloté par les acteurs au pouvoir, visant l’Humanité tout entière ?
Et le sentiment d’urgence serait lié à la peur de mourir qui a mené à la crise sanitaire.

Un projet de conduite du changement visant un groupe n’ a pas toujours comme objectif un besoin du dit groupe. Autrement dit, le changement ne vise pas toujours le « bien » du groupe. Alors pour le bien de qui ?
– les actionnaires : pour dégager des marges de profit,
– la DG : pour mettre en place une nouvelle unité de production à l’étranger,
– la DRH/DG : pour faire accepter une fusion de 2 entités, …
Il s’agit alors de modifier le comportement d’un groupe qui n’en a pas besoin.

Annoncer uniquement la volonté de transformation ne va pas suffire, cela déclenche en réponse un « contre – processus » la «  résistance au changement ».
Afin de contourner le système de défense du groupe, il s’agira d’user de « stratagèmes ».

Le fonctionnement des systèmes vivants est très similaire au fonctionnement des systèmes non vivants, et pour gérer la résistance au changement, la réponse est venue du monde de la mécanique et de la cybernétique avec l’ingénierie sociale ( réf : ensemble des moyens de communication mis en œuvre pour conditionner le comportement d’une population, en vue de la faire agir dans un sens pré-défini ).

Si l’objectif est apparemment le changement, il peut y avoir derrière une volonté de contrôle.
Le groupe peut être géré par l’ordre ou par le désordre, et dans ce dernier cas, le management se fera par le stress ou « chaos management »(4).
Le contrôle est souvent basé sur une intention de type « c’est pour votre bien », pour ainsi justifier la mise en oeuvre d’une organisation différente, plus rationnelle et scientifique du groupe.
Et la question reste « qui décide ce qui est bien et pour qui ? »

Réussir un changement demande d’avoir une réflexion sur comment contourner le refus, pour obtenir le consentement du groupe …sinon la démarche échoue.
A l’échelle d’une société comme la nôtre, il s’agissait de réussir à retourner l’opinion, en utilisant les techniques de l’ingénierie sociale (« transformation furtive des sujets sociaux, individus ou groupe »).

 

Mais quel était le changement visé ?
L’arrivée du CV 19 a ouvert une « fenêtre d’opportunité » pour mettre en place un certain nombre de mesures qui pourraient transformer à terme la société, vers quoi ? Une informatisation et un encadrement croissants du biologique par le numérique…pour peut être à terme le remplacer (réf « la 4ème révolution industrielle » de Klaus Schwab).
L’épisode fondateur, en fait un traumatisme fondateur, est devenu comme un mythe fondateur : la propagation du virus et la mise en scène de la pandémie meurtrière avec, par exemple, les images diffusées venant de Chine ( février – mars 2020).

Car le narratif devait jouer son rôle central dans la « sensibilisation » des peuples, qui, attaqués, sidérés, ont accepté des mesures qu’en temps normal ils n’auraient pas accepté (confinement, port de masques, limitation des déplacements et des regroupements, …),
narratif basé sur des images, des discours et des éléments de langage.
– Formulation et re-formulation sont en effet essentiels en ingénierie sociale : « la réalité n’a aucune importance, c’est la perception qui compte ».
– En hypnose, l’hypnotisé croit en la réalité proposé par l’hypnotiseur, la croyance se superpose au réel pour finalement façonner le réel.

Dans cette phase de « piratage » il s’agit de jouer avec tous les biais cognitifs (bien connus des magiciens).
La parole permet de truquer la réalité : le cas suspect devient un cas avéré, le cas devient le malade, la maladie devient la pandémie, «  la ruse au service de l’utopie ».
…et on maintient les personnes dans cet « utopie » grâce à la double pensée (G Orwell) : la personne devient peu à peu plus consciente mais, un peu schizophrène en se dissociation pour ne pas remettre en cause ce qu’elle a fait.

 

Comment résister ?
– Être méfiant vis à vis de la parole et regarder les faits , « les opinions sont libres mais les faits sont sacrés ».
Se méfier de toute parole y compris la sienne, éviter ainsi des phénomènes d’auto-illusion liés à une sorte d’ivresse du langage, qui mènent à l’idéologie, c’est à dire quand les idées l’emportent sur le réel .

(1) « Gouverner par le chaos » L Cerise, essai politique
(2) John P. Kotter enseignant à Harvard
(3) Définition des 8 étapes du changement :
1- Créer l’urgence
2 – Former une ‘coalition’ puissante
3 – Créer une vision de l’état futur
4 – Communiquer la vision
5 – Inciter à l’action et abaisser les obstacles
6 – Générer des victoires à court terme
7 – Consolider les succès pour plus de changement
8 – Ancrer les nouvelles approches dans la culture d’entreprise
(4) Sur le même thème : « Le chaos management » de Tom Peters.