Préambule : le texte ci dessous est extrait du livre de                                                                               Philippe LENAIF* – « J’ai dansé avec mon ombre ».
Il a fait écho en moi, et comme, souvent quand quelque chose que je lis/entend me touche, je le partage. Je n’ai modifié que quelques mots pour en « alléger » le style…que son auteur me le pardonne.

« Je crois que depuis que je suis né(e), je suis un(e) Rebelle.
Jusqu’à ce jour, j’ai cru qu’être rebelle menait à la liberté. »
Vraiment ?

« Un Rebelle c’est quelqu’un qui se veut libre, qui se croit libre, qui se dit libre,
tout en ne se rendant pas compte qu’il est prisonnier du système auquel il s’oppose.

Le Rebelle c’est quelqu’un qui lutte contre ce qu’il perçoit comme oppresseur en s’affichant libre et insoumis.
Mais c’est un leurre : le Rebelle par ses actes, ses attitudes, ne manifeste rien de la liberté dont il se réclame.
Le Rebelle tente d’arracher à l’oppresseur une reconnaissance de son droit à la liberté, à la différence.

Le Rebelle n’est donc pas libre, mais prisonnier de la relation avec celui/celle dont il attend la reconnaissance, dans une sorte de rapport fusionnel.

La Liberté ne dépend pas des conditions environnementales; c’est un état d’ ÊTRE.

Le jour où le Rebelle se dégage de ce qu’il projette sur l’oppresseur, alors il accède à la liberté.

Le Rebelle n’est donc pas quelqu’un qui, comme il tente de le faire croire, possède une forte identité; non, c’est quelqu’un de blessé qui mendie de la reconnaissance extérieure au nom de celle qu’il n’arrive pas à s’offrir, par manque d’auto-estime.

Souvent, le Rebelle est orgueilleux, n’admettant pas ce besoin de reconnaissance, et il prend des positions systématiquement marginales pour défier l’ Autre, le système, l’organisation…

Ce faisant, il se fait remarquer, et, de facto, reçoit la reconnaissance attendue, mais de manière négative.
Même si le Rebelle est satisfait de ses prises de position, ce n’est jamais qu’une reconnaissance extérieure acquise de force.
Rien là qui puisse être la « guérison » d’une blessure intime, souvent liée à un manque d’amour…c’est donc sans fin.

Et si dans sa quête, le Rebelle est amené à renverser l’autorité, le système…et à prendre une place de Leader, il le fera avec une autorité aussi stricte que celle qu’il aura combattue.

 

Alors ? Où est la porte de sortie ?
C’est quand l’identité (sécurité interne) est suffisamment forte et saine

pour assumer ses choix, ses actes, au sein (même) du système.

Là est la vraie LIBERTÉ. »

 

Philipe LENAIF* est ingénieur industriel,
thérapeute, Maître praticien en PNL,
Directeur de l’ école de BIODANZA de Soignies (Belgique)