L’Homme est une CROIX.

Dans sa verticalité, l’Homme a une conscience de lui même, une SOI CONSCIENCE.

Dans son horizontalité, l’Homme se déplace, à la rencontre de l’Autre et à la découverte du monde qui l’entoure, pour apprendre à se connaître…

La CONSCIENCE DE SOI : trésor de l’Homme qui le différencie de l’Animal, et aussi sa malédiction.

Car il nous est difficile d’avoir accès à cette conscience.

Comment la plupart des hommes deviennent conscients d’eux mêmes ?

Cela commence par un questionnement, un doute : qui suis je ?

Certains se cherchent dans leur reflet, se regardant dans le miroir ou en étant attentifs au regard de l’Autre (réel ou imaginaire).

Souvent le chemin de la recherche de Soi commence à l’adolescence mais on ne sait pas quand il s’arrête.

Au fil du temps qui passe, plus nous avançons dans notre vie d’ Adulte, nous prenons conscience que nous sommes :

– une fille/fils, une sœur/frère

– une mère/père

– un professionnel de …

– un citoyen/citoyenne, membre de telle communauté,

– etc

Je suis quoi finalement ?

On finit par acquérir la certitude qu’on est TOUT CELA EN MÊME TEMPS ; mais alors quoi, serions nous un « catalogue » de compétences, de talents, d’expériences, de croyances, de caractères, … ? Serions nous en fait CE QUE NOUS FAISONS ? Cela peut être très réducteur et très anxiogène, surtout si nous faisons des choses sans le vouloir, sous la contrainte, par peur…

A ce portrait en creux qui est ce qu’on peut lire sur un CV ou « profil » Linkedin, il manque un peu de volume, le volume intérieur ?

 

 

L’Homme a besoin d’un Autre pour savoir qui il est.

Dans son horizontalité, l’Homme est dans un mouvement de recherche de ce qui lui ressemble pour comprendre qui il est.

Quand l’Homme traverse un moment de trouble où il ne sait pas/plus qui il est, il semble qu’il ait besoin du regard de l’Autre pour se connaître. Il s’agira alors pour lui d’explorer des voies (amitiés, milieux sociaux, loisirs, métiers,…) pour savoir si cela lui correspond, et donc se connaître un peu mieux.

Au bout d’un moment tout ce mouvement sera un peu comme le mouvement de l’aveugle, qui ne peut se situer dans l’espace qu’en touchant ce qui l’entoure. L’aveugle a besoin d’un Autre (objet, sujet) pour savoir où il se trouve LUI !

Ce serait donc en se projetant sur l’extérieur que nous pouvons savoir où nous allons, où nous devons aller ?

Oui, car même celle/celui qui voit, a besoin d’expérimenter des amitiés/expériences/situations pour savoir où elle/il va.

La « bonne » posture serait donc être ancré dans sa VERTICALITÉ et les bras ouverts sur le monde ?

C’est avec une bonne dose de CONFIANCE qu’on peut intégrer ce paradoxe : il s’agit d’être ALIGNÉ à l’intérieur, les pieds posés au sol, sans être rigide et en acceptant d’être « touché », voire chahuté, déstabilisé par l’extérieur, pour mieux revenir à l’équilibre interne. Il s’agit d’accepter que le sens de l’expérience de soi même se fait à travers nos expériences de vie, et ainsi, rien de négatif ne peut nous arriver.

Dans cette confiance, toute expérience peut nous apprendre quelque chose sur nous, nous dit quelque chose à propos de nous.

Et impossible de se faire mal dans une situation/relation ; comme l’angle de la table, comme l’aveugle, il s’agira de s’en approcher pour mieux la contourner,

Et il s’agira de contourner tout en respectant (personne, relation, situation), car si finalement le plus important c’est ce que je vais en apprendre, plus besoin de la bousculer, vouloir la déplacer, vouloir la changer.

CONCLUSION

Dans l’ensemble, nous sommes dans la non perception de ce qui est en train de nous arriver, ou de ce qui va nous arriver. Mais nous disposons de sens intérieurs pour nous informer des contours de nos vies, pour nous orienter : la CONSCIENCE, l’ INTUITION (conscience inconsciente).

En quoi sommes nous tous des CROIX ?

– CONSCIENCE d’un intérieur,

– MOUVEMENT de soi vers l’Autre puis de l’Autre vers Soi, pour développer la connaissance de qui nous sommes « au fond ».