– Que vous soyez, comme moi, un coach professionnel, un thérapeute, ou que vous exerciez un autre métier dans la relation d’aide,
– Alors que le monde devient de plus en plus fou , crise après crise,
– Alors que les personnes expriment de plus en plus un besoin d’être accompagnées, tellement elles se sentent perdues,
il serait intéressant de prendre une pause et d’interroger notre « capacité à accompagner », en tant que professionnel de la relation d’aide.

Dans la relation d’aide, il s’agit de se professionnaliser en suivant a minima des formations, si possible certifiantes, car accompagner quelqu’un face à une difficulté, pour l’aider à la surmonter, la dépasser, à régler le problème, implique une responsabilité ́; « s’autoproclamer » peut s’avérer dommageable, voir risqué .

La relation d’aide est une relation :
– qui implique les 2 parties mais celui qui est le demandeur peut être en situation de fragilité,
– qui laisse une grande place à l’émotion, exprimée, comprise, partagée, sans s’exonérer du besoin de prendre du recul afin de poser un diagnostic, avec rationalité,
– qui doit être « protégée » par un contrat où les objectifs, les moyens d’intervention, les règles notamment déontologiques  sont précisées.

Être coach professionnel, c’est avoir :
– été formé, puis se former en continu,
– été supervisé pendant sa formation, puis, tout au long de son parcours,
– un lieu de thérapie,
– compris, intégré et utiliser un code de déontologie.

Remplir tous les critères suffit ? Essayons d’aller plus loin .
Il s’agit pour le coach d’être prêt à prêt à se poser des questions sans attendre qu’on les lui pose, comme par exemple :
– suis je en capacité, physique, émotionnelle, intellectuelle, d’accompagner, cette personne ou ce groupe ?
– mes motivations (face à ce client, face à ce contrat) sont elles claires ?

Et, pour aller encore plus loin :
1 . Face aux décisions que le coach prend, il s’agit de savoir « pourquoi, pour quoi, pour obtenir quoi ? » il les prend.
2. Ses décisions sont-elles l’expression d’un choix personnel et réfléchi, ou lui ont elles été « imposées » ?
3 . Que lui disent ses décisions de sa capacité à exercer son libre arbitre et sa souveraineté ?

Si je ne suis pas moi même libre de mes choix,

Si je suis influencée,

Si je n’ai pas accès au consentement libre et éclairé,

Alors, comment pourrais je moi même :
– accompagner un autre sur son chemin d’autonomie ?
– être assez pour l’aider au développement de sa responsabilité ?
– l’amener à s’interroger sur le fait que ses choix ont été pris en conscience ?

 

Une démarche de soi à soi,
en auto-réflexivité ou
en supervision
permet de travailler son ALIGNEMENT PRATIQUE PROFESSIONNELLE VERSUS DÉONTOLOGIE.